Engaged? (r)

Citation :

«ERIN APPLEGATE - NIEL SIDRIGHT»
Just keep on breaking the rules
I'm going to do things my own way
Every day and every way

Niel était connu de ses collègues comme une personne sympathique mais qui causait énormément de problème. A chaque fois, le chef de restauration doit s'excuser des erreurs commises par le jeune homme à sa place. Il ne vole rien, non, juste, il n'obéit pas. Malgré le fait qu'il ait passé l'âge de se la jouer rebelle, Niel n'a pas perdu de son habitude de provoquer le monde en faisait tout et n'importe quoi. Pourquoi ne pas tout simplement le renvoyer? Ce serait trop facile. Et puis, il y a moins de personnes qui apprécient sa manière d'agir mais celles ci, sont souvent très haut placées. Niel adore particulièrement travailler au Ritz Carlton. C'est une personne qui aime bouger et avec le temps, il connait l'hôtel comme le fond de sa poche. Aujourd'hui, grand gala, tout le monde était sous pression et bien sûr, il était en retard. Pour une fois, ce n'était pas volontaire. Ayant passé la nuit avec une charmante demoiselle, il avait du attendre qu'elle se réveille, lui faire un petit déjeuner et enfin la faire sortir de son appartement en lui promettant de rappeler - chose qu'il ne fera peut être pas -. Il passa l'entrée et ne pouvait se permettre d'emprunter les escaliers, il fonça droit vers les ascenseurs. Ces gros blocs qui montent et qui descendent, qui doivent faire la même superficie que son appartement. Les employés ,à part quelques uns, n'étaient pas permis à emprunter les ascenseurs qui étaient exclusivement réservés aux riches clients de l'hôtel. Mais bon, Niel n'en avait un peu.. rien à faire. Les portes s'ouvrirent et il n'y avait personne. Généralement, les caméras ce n'était pas trop grave étant donné que ceux qui étaient au bout de celles ci étaient des amis, par contre, lorsqu'ils croisaient le chemin des clients ou des supérieurs, c'était un peu plus subtil. Au premier étage, les portes s'ouvrirent à nouveau et là, devant lui se tenait tête baissée une magnifique femme habillée d'une somptueuse robe. Il était un peu tôt pour venir au gala, que venait elle faire dans cette tenue ici ? Dans tous les cas, Niel trouvait celle ci très séduisante. Lorsqu'ils furent côte à côte, alors qu'elle était dans sa robe et lui en tenue décontractée, il se permit de la complimenter un sourire aux lèvres. « Vous êtes magnifique » Bon dieu, il avait fait l'effort de ne pas la tutoyer.

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La sonnerie de son portable retentit. Julian. Encore et toujours, lui. Erin avait l'habitude, maintenant, de recevoir des appels de son fiancé à n'importe quelle heure de la matinée. Le jeune homme aimait l'informer du programme qui l'attendait dès son réveil. Mais, il avait vraisemblablement oublié, avec le temps, que sa grande brune avait un travail, elle aussi. Un travail qui n'avait aucun lien direct ou indirect avec le Ritz-Carlton. Erin avait plus la sensation d'être fiancée à cet hôtel qu'à son propre compagnon. "Le Ritz par-ci, le Ritz par-là". Elle grinçait presque des dents à l'entente de ce nom pourtant si doux. « Oui ? D'accord. Je t'aime aussi. » Encore une célébrité qui avait fait des siennes au premier étage. Erin était une des seules à savoir gérer les caprices de ces dames. Le champagne avait un arrière goût de citron ? Une robe de chez Chanel tous frais payés par son fiancé allait régler le problème. La jeune femme ne prenait pas cela pour une obligation. Non, elle pouvait très bien se délester de toutes responsabilités, mais où était le but ? Ce n'était pas le fait de faire les boutiques pour une autre qui allait lui gâcher la journée. De plus, vu le don de Julian pour distinguer une brassière d'un soutien-gorge, il était tout à fait normal que la tâche lui revienne. Ainsi, après son passage dans l'une de ses bijouteries préférées, la jeune femme arriva à l'hôtel, un sac Cartier en main. N'ayant reçu aucune information précise quant à la morphologie et l'âge de la concernée, Erin avait préféré jouer la carte de la sobriété en se contentant d'acheter des boucles d'oreilles en diamant, dont le prix devait bien valoir le loyer d'un appartement dans le Bronx. Arrivée à la réception, elle aperçut Julian, occupé avec un client. De loin, elle put très bien distinguer le petit sourire qui lui avait été adressé par son cher et tendre. Sourire qu'elle lui rendit timidement avant de prendre le chemin vers la cage d’ascenseur. A peine eut-elle le temps d'arriver au premier étage, que la voix grinçante de la cliente résonna dans sa tête. Impossible pour autant de mettre un nom sur ces cordes vocales. La jeune femme avança doucement vers la chambre de cette dernière. Quelle ne fut sa surprise lorsqu'elle tomba nez à nez avec une quinquagénaire dont les lèvres avaient été bien plus botoxées que les frères Bogdanov réunis. De plus, cette vieille peau n'avait rien d'une véritable star. A moins que.. La reine Elisabeth 2 avait subi une intervention de chirurgie plastique, récemment ? « C'est vous la Applegate ? Ça fait quinze bonnes minutes que j'essaye d’expliquer à ce grand monsieur qu'on m'a volé des escarpins dans la nuit. » Erin gardait ce sourire forcé qui lui était connu. « Nous allons les retrouver, madame. En attendant, voici pour- » La brunette n'avait même pas encore terminé sa phrase que la vieille bique venait en rajouter une couche. « Si vous croyez que- » Erin sourit, cette fois, de bon coeur. Son plan avait eu l'effet escompté. « Des boucles d'oreilles de chez Cartier, madame. », dit-elle en désignant le présent du doigt. C'était devenu un rituel désormais. Tous autant matérialistes qu'ils l'étaient, les clients se faisaient fréquemment berner de la sorte. Ainsi, sa tâche accomplie, Erin reprit le chemin qu'elle avait emprunté un peu plus tôt. Son ventre criait famine, l'heure du déjeuner se faisait déjà sentir. Alors que les portes de l'ascenseur s'ouvrirent devant elle, la jeune femme remarqua l'étrange présence d'un membre du personnel dans la pièce. Ce dernier n'avait pas l'air d'être à sa place. « Vous êtes magnifique » Erin laissa s'entendre un petit rire sarcastique provenir de ses lèvres. Elle tendit la main vers le jeune homme, lui affichant, ainsi, clairement la bague de fiançailles qui ornait son annulaire. « Vous n'avez rien à faire là, à ce que je sache. A votre place, je me serais contenue de tous commentaires. »

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