Graham Ҩ bang bang you shot me down.

«graham elwin»
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Âge - 28 ans.
Date et lieu de naissance - 25 mai 1984, Texas USA
Occupation - Flic.
Statut - Célibataire endurci.
Groupe - Résidents

Dans le poste suivant.

« Il suffit d'une seconde pour que tout soit chamboulé. »

« - ‘pa, viens, on va manger une glace.
- Je ne peux pas, champion, je dois finir de remplir ce dossier.
- Mais ‘pa, tu m’avais promis…
- Je te propose un compromis, tu vas finir de regarder ton film, et dès que j’ai fini, je viens te chercher pour y aller…
- D’accord ‘Pa. »

Il avait fallu une seconde d’inattention à Graham, pour que son fils s’échappe par la fenêtre du salon accompagné par Atchoum, la chienne que Noah avait eu pour son anniversaire. Une simple seconde qui allait leur être fatal à tous les deux. Un simple seconde qui venait de bousiller le bonheur qu’il avait pris des années à construire après la fuite de la mère du jeune garçon.
En effet, ce soir-là, Noah avait été enlevé en arrivant prêt du parc alors qu’il tentait d’aller s’acheter une glace. Un enlèvement qui allait être la cause d’une nouvelle enquête pour Graham. L’enquête de sa vie. Alors qu’il venait de finir de remplir son dossier, Graham s’était rendu dans le salon pour prévenir son fils qu’il pouvait aller chercher sa veste. Mais au lieu de le trouver, il fut rapidement pris de cours en tombant nez à nez avec un fauteuil vide, tandis que la peur commençait à prendre possession de son estomac. Dans un enlèvement, il parait que les vingt-quatre premières heures sont toujours décisives, que chaque minute compte et qu’il ne faut guère laisser du temps au doute. Agir. C’est désormais ce que devait faire Graham. Toutefois, il lui fallait pourtant comprendre que son fils venait d’être enlèver.
Ce fut pourtant la conclusion à laquelle il arriva rapidement en retrouvant Atchoum aux abords du parc, sans Noah à proximité. Très vite, il fit déployer des hommes de main, abusant de ses pouvoirs de fédéral afin de ne pas perdre une seconde. Noah était sa vie, son sang, sa chair, son fils. Mais malheureusement, au bout de vingt heures, il restait toujours sans aucune trace de ce dernier. Crap..

« J’ai toujours eu le cafard, mais jamais trouvé d’insecticide. »

« - Graham, faut te rendre à l’évidence, ton fils est mort à présent.
- Redis ce mot une seule fois en ma présence, et je te jure que tu ne seras plus jamais apte à en dire un de plus.
- (soupir) D’accord, j’ai rien dit, continue à te morfondre.
- Pas de corps, pas de meurtre. C’est la règle !
- L’affaire va être classée sans suite surtout. »

Une rage bouillonnait dans les veines de Graham à l’entente de cette phrase. Comment pouvez-t-on classer cette affaire sans suite ? C’était bien la question qu’il se posait, alors qu’il n’était plus du tout apte à rester objectif. Il s’agissait de son fils, bordel. Pas d’un simple vagabond auquel personne ne se souciait. Qui sait ce que ses malades avaient pu lui faire depuis tout ce temps, qui savait seulement s’il allait bien.
Malgré les plaintes et les conseils qu’on avait pu lui donner, Graham restait pourtant buté sur sa pensée. Jamais, au grand jamais, il ne laisserait ses salauds s’en sortir. Pour cette raison, le jeune homme s’était dépêché d’aller photocopier chaque pièce du dossier afin de pouvoir le consulter à souhait chez lui autant qu’il le voudrait. Ses autres affaires venaient de passer aux oubliettes, désormais, celle-ci était devenue plus que jamais sa priorité.
Après de maintes et maintes recherches, de maintes et maintes témoignages, de maintes et maintes consultations de vieilles affaires, Graham semblait être tombé sur une piste qui lui avait semblé intéressante. L’alcool y avait surement joué pour quelque chose, mais le Ritz semblait avoir un lien direct avec son affaire vieille de plus de sept ans aujourd’hui. Il ne savait pas encore comment, il ne savait pas encore pourquoi mais il pouvait le sentir. Cet hôtel lui semblait louche, et il était persuadé de pouvoir trouvé une réponse à ses questions là-bas.
Une affectation, et un déménagement plus tard, il se retrouvera vite sur les lieux de ce fameux hôtel.

« Mets moi un flingue sur la tempe, et tire. »

« - Je suis désolé champion. Je m’en veux, si tu savais comme je m’en veux. On aurait du aller la manger cette glace, si je n’avais pas été aussi égoïste, j’aurais laissé ce dossier et jamais tu n’aurais été enlevé à moi… J’espère que si un jour je te retrouve, tu me pardonneras. C’est con mais je me refuse de croire que tu es mort. Tu te trouves quelque part, je suis persuadé qu’un jour, on se retrouvera… je vais les trouver, et je te jure que si ils t’ont fait du mal, ils le regretteront. Parole de Elwin… Je t’aime. »

Couché contre le matelas de sa chambre, Graham tenait fermement la photo de son fils contre son torse. Ce soir, après un an de recherche, il venait de baisser les bras, persuadé que finalement cet hôtel n’avait rien à voir avec l’enquête qu’il menait avec acharnement depuis plus de huit ans. Aujourd’hui, il n’avait plus de pistes et aucun moyen de quitter cette ville. Son boulot était sa dernière raison de vivre. Se plonger à corps perdu dans d’autres affaires que la sienne lui faisait oublier ses erreurs du passé.
Se redressant, il alla s’installer face à son ordinateur, un verre de whisky à la main. Il ressassa une énième fois toutes les recherches qu’il avait faites pour en arriver toujours à la même conclusion : quelque chose clochait dans cette affaire. Un détail lui échappait mais lequel ? Il n’en avait plus aucune idée … mais pour l’instant, il lui fallait tourner la page, et retourner dans le monde des vivants afin de pas finir aspirer par le tourbillon de souffrance qui planait dans son appartement. Il était temps pour lui de retrouver un semblant de vie, un semblant de vie qui l’aiderait sans aucun doute à voir plus clair dans cette affaire. Il le devait bien à Noah.